Le dernier Pharaon

Black et Mortimer, Le Dernier Pharaon de François Schuiten, Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig, Laurent Durieux Chez Dargaud

En préambule, je préfère préciser que je ne suis pas un fan de Black et Mortimer. J’ai lu la plupart des tomes de Edgar Jacob, et j’en n’ai aimé qu’un ou 2. Les histoires sont peut-être trop complexes, ou alors j’ai été noyé sous les kilomètres de textes, quoi qu’il en soit, je n’avais pas lu un album avec ces héros depuis très longtemps.

Puis, j’ai vu la couverture du Dernier Pharaon, très classe. Je me suis dit qu’ils avaient peut-être modernisé la série. Alors je me suis laissé tenter.

Tout commence dans la grande pyramide, Black et Mortimer se réveille avec des maux de têtes, et ils ont perdu la mémoire… Tiens, le livre commence avec un flashforward, j’imagine que la suite de l’histoire va nous expliquer comment nos héros sont arrivés là…. Je tourne la page… « Quelques années plus tard… » mince je me suis trompé. Donc, cela veut dire que la scène du début s’est déjà passée… je réfléchis… ah oui, il y a une autre histoire de Black et Mortimer qui s’appelle « Le Mystère de la Grande Pyramide ». Je jette un rapide coup d’œil à la fin, et je m’aperçois qu’elle correspond au début du Dernier Pharaon.

Je suis donc en train de lire la suite directe d’un des premiers albums. Après cette révélation qui a très peu d’impact sur l’intrigue, je reprends ma lecture. Mortimer est invité par un de ces amis à le rejoindre au Palais de Justice de Bruxelles. Après quelques scènes d’exposition, son ami disparait dans un portail lumineux, puis tout s’accélère, la lumière devient beaucoup plus intense, Mortimer s’enfuie du Palais qui rayonne. Ce rayon qui s’échappe du Palais permet d’annuler toute technologie électronique, une cage de Faraday est donc construite autour pour limiter ces effets.

Les années passent… Bruxelles a été condamné, sa population évacuée, la nature a repris ces droits, mais cette terrible lumière est toujours une menace. En effet, les différents gouvernements ont peur d’une chute du système si le contrôle de cette lumière leur échappait. La solution, envoyer une bombe atomique sur Bruxelles qui pourrait par détruire la terre à cause du « syndrome chinois ». Francis Blake au courant de cette tentative désespérée contacte son ami Mortimer, qui n’est maintenant plus que l’ombre de lui-même : Vieux et rongé par des cauchemars à thématique égyptienne. Blake demande à Mortimer de se rendre discrètement au Palais de Justice pour arrêter le rayon, avant le lancement des missiles dans 5 jours.

Surprenant. C’est ce qui m’est venu à l’esprit en lisant ce tome de Blake et Mortimer. Tout d’abord le dessin, le style est très différent de l’habituelle ligne claire, beaucoup de jeux de lumière et de couleurs. C’est très beau, mais également très froid, ce style graphique sert bien les propos du livre. L’ambiance est très morose, très dépressive. Nos héros sont vieux, bien loin de leur gloire d’antan. Le monde est triste, Bruxelles est dévasté, en ruine. Il y a une certaine mélancolie dans l’album, un questionnement sur notre civilisation, et sur le retour à la nature.

Je n’arrive pas encore à avoir d’avis définitif sur l’album. Impossible à dire si j’ai aimé au pas. Je n’ai pas adhéré entièrement à l’intrigue, mais ce qu’il propose à côté m’a séduit. Je pense que c’est une œuvre à découvrir car elle ne laisse pas indifférente.

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