
Nëcromants : Le Réveil de l’Archimage, scénario de Olivier Gay, dessins de Tina Valentino et couleurs de Alice Scimia chez Drakoo
Après le sympathique Démonistes, Olivier Gay est de retour avec un nouveau diptyque. Pour cette nouvelle histoire, changement de dessinateur et d’ambiance. Fini les démons, bienvenu aux fantômes !
Dans l’univers de Nëcromants, il existe des mages capables d’invoquer et de contrôler des morts. Concrètement, un nécromant peut, s’il est assez puissant, se lier à un mort et utiliser ses compétences en cas de besoin. Mais attention, si le mage est trop faible, et/ou le mort trop fort, alors, il se peut que ce soit le mort qui prenne possession du mage. Dans ce contexte, on suit un groupe de Nécromants à la recherche d’une tombe prestigieuse. Vous vous en doutez bien, cette petite expédition va mal se passer, et notre héros, Acher, va devoir user de ses piètres qualités de Nécromant pour sauver sa peau et si possible le monde.

L’histoire démarre rapidement, il n’y a pas de temps mort. La narration est efficace et l’intrigue progresse rapidement. Les dialogues sont savoureux et blindés d’humour. La lecture est donc ludique, on se surprend à relire les dialogues à la recherche de références.
Une chose est sûre, Olivier Gay sait créer des univers et écrire des personnages. Tout comme Démonistes, le monde de Nëcromants est riche avec sa propre identité. On sent que ce monde ne demande qu’à être exploré. On aimerait découvrir son histoire, ses villes et les personnages qui l’ont façonnés. Dans ce tome, nous n’en voyons qu’une infime partie, ce qui est suffisant pour suivre l’histoire. Malheureusement ce format de BD en 2 parties ne fait qu’efflorer le lore mis en place. J’espère donc, que l’auteur aura l’opportunité de scénariser une BD plus longue et ainsi exprimer tout son potentiel.

Parlons maintenant des dessins. C’est un des points forts de la BD, tout particulièrement les décors. Il est évident qu’un grand soin a été apporté pour nous immerger au maximum dans l’univers de la BD au travers de superbes environnements qui ont le charme de l’Orient. Le reste est très bon également, que ce soit les personnages et leurs expressions ou encore les combats.
Je fais souvent référence à Démonistes, la précédente BD d’Olivier Gay, car pour moi les deux œuvres ont beaucoup en commun. Je ne peux donc pas m’empêcher de les comparer, ce qui me permet de constater l’évolution de l’auteur avec le support BD. Sur la forme, Nëcromants est, de mon point de vue, supérieur à son ainé : meilleur dessin, meilleur mise en scène, meilleur rythme et meilleur narration.
Nëcromants fonctionne bien, l’univers est riche et servi par une histoire et des dialogues maitrisés. Ajouter à ça des dessins, fins et détaillés, qui collent parfaitement au propos du livre, et on obtient une solide BD d’aventure pleine d’humour.
J’ai beaucoup apprécié ce premier tome, et j’ai hâte de lire la suite, voir comment se conclu l’histoire. Je me pose des questions sur l’intrigue, et j’espère ne pas être déçu par les réponses.
PS : Vu la qualité des univers d’Olivier Gay, j’ai bien envi de découvrir ses romans, à commencer par Les épées de Glace, cité sur le bandeau marketing présent sur la BD.